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Est-ce que l’EACOP vient aider ou pas ? Découvrez tous les détails dans ce texte

Découvrez les enjeux de l'exploitation des pays africains par les pays européens et ses implications pour l'EACOP et le continent africain

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Qu’est-ce que l’EACOP?

EACOP, ou East African Crude Oil Pipeline, est un projet d’oléoduc géant proposé par TotalEnergies, visant à transporter du pétrole brut depuis l’Ouganda jusqu’à la Tanzanie. Cet oléoduc de grande envergure suscite de vives préoccupations et une opposition de la part de militants.

Aussi d’étudiants, de chercheurs et même de membres du Giec, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. L’objectif d’EACOP est de créer un pipeline de 1 443 kilomètres de long. Permettant de faciliter le transport de l’or noir jusqu’au bord de l’océan Indien, offrant ainsi une voie d’acheminement plus pratique.

Cependant, de nombreux acteurs critiquent vivement ce projet, le qualifiant même de “bombe carbone”. Selon les signataires d’une tribune parue dans Le Monde, dont des membres éminents du Giec. Aucun nouveau projet fossile ne devrait voir le jour si l’on veut respecter l’objectif de limitation du réchauffement climatique. Celà à 1,5 degré fixé par l’Accord de Paris.

Un projet français

Le projet EACOP, connu sous le nom complet d’East African Crude Oil Pipeline, a été initié par la société TotalEnergies. Cette entreprise française est à l’origine de cette ambitieuse entreprise consistant à construire un oléoduc reliant l’Ouganda à la Tanzanie. L’objectif principal de TotalEnergies est de faciliter le transport du pétrole brut extrait en Ouganda jusqu’aux côtes de l’océan Indien.

Où il pourra être acheminé plus efficacement vers les marchés mondiaux. En tant que société énergétique multinationale, TotalEnergies joue un rôle majeur dans le secteur depuis de nombreuses années. Elle est reconnue pour ses activités dans l’exploration, la production et la commercialisation de diverses sources d’énergie.

Avec son expertise et sa présence mondiale, TotalEnergies a décidé de prendre l’initiative de développer le projet EACOP. Celà afin de répondre aux besoins croissants en énergie et de saisir les opportunités économiques qui en découlent. Alors que TotalEnergies défend le projet EACOP en soulignant ses avantages potentiels, notamment en matière de développement économique et de création d’emplois locaux, ses détracteurs insistent sur les conséquences néfastes pour l’environnement et les populations locales.

Pourquoi l’EACOP est-il critiqué?

Tout d’abord, l’une des principales préoccupations concerne les conséquences environnementales. Les détracteurs de l’EACOP soulignent que cette construction entraînera une augmentation des émissions de gaz à effet de serre. Ils estiment que le projet est en contradiction avec les objectifs de l’Accord de Paris. Celui qui vise à limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius par rapport à l’ère préindustrielle.

En outre, la construction de l’EACOP menace des zones à la biodiversité fragile en Ouganda et en Tanzanie. Ces régions abritent des écosystèmes uniques et des espèces menacées. Les opposants au projet craignent que la construction de l’oléoduc ne détruise des habitats naturels et ne perturbe les équilibres écologiques.

Un autre point de critique concerne les violations des droits humains. Des inquiétudes ont été soulevées quant aux impacts sociaux de l’EACOP sur les communautés locales. Des familles seraient contraintes de quitter leurs foyers, et les compensations financières offertes sont considérées comme insuffisantes pour faire face aux perturbations engendrées.

De plus, l’EACOP traverse des zones sensibles, notamment les lacs Victoria et Albert. Ceux qui sont des réserves d’eau douce essentielles pour des millions de personnes. Les risques de fuites ou de marées noires peuvent entraîner une contamination de ces précieuses sources d’eau potable. Tout celà mettant en péril la santé et la sécurité des populations riveraines.

Enfin, les critiques soulignent que le projet EACOP va à l’encontre des recommandations d’organisations internationales. Telles que l’Agence Internationale de l’Énergie et le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec). Ces organismes mettent en garde contre la nécessité de réduire notre dépendance aux combustibles fossiles et de promouvoir des alternatives.

Que disent les scientifiques des avantages de l’EACOP?

Les scientifiques ont exprimé des avis divergents concernant les avantages du projet de pipeline East African Crude Oil Pipeline. Certains soutiennent que l’EACOP pourrait stimuler le développement économique de la région en créant des emplois. Et, en générant des revenus pour les gouvernements de l’Ouganda et de la Tanzanie. Selon certains experts, l’oléoduc permettrait de faciliter le transport du pétrole brut extrait en Ouganda vers les marchés internationaux.

De manière plus efficace et économique. Cela permettrait à ces pays de bénéficier de revenus supplémentaires provenant de l’exportation de leurs ressources naturelles. De plus, les partisans de l’EACOP affirment que le projet contribuerait à l’amélioration des infrastructures locales. Notamment des routes et réseaux électriques, ce qui pourrait favoriser le développement économique et social des régions traversées par l’oléoduc.

Les partisans de l’EACOP affirment que le projet pourrait aider à diversifier l’économie de l’Ouganda, qui dépend actuellement de l’agriculture. Ils soutiennent que l’exploitation des ressources pétrolières pourrait ouvrir de nouvelles opportunités économiques et stimuler la croissance dans d’autres secteurs tels que l’industrie et les services.

Le continent africain en profitera-t-il d’une quelconque manière ou continuera-t-il à être exploité?

Lorsqu’il s’agit de l’exploitation des pays africains, l’EACOP suscite des interrogations quant aux avantages réels pour le continent.  Où si cela perpétuera simplement le schéma d’exploitation. Les pays européens ont souvent exploité les ressources africaines. Telles que les minéraux, le pétrole et le gaz, pour répondre à leurs propres besoins économiques.

Ils ont établi des relations commerciales inégales qui ont favorisé l’exportation de matières premières africaines vers l’Europe. Tout cela sans nécessairement bénéficier aux populations locales évidemment. Cela a souvent conduit à une dépendance excessive des pays africains à l’égard de l’exportation de matières premières, ce qui a entravé le développement économique et la diversification des économies africaines.

Les pays africains ont été maintenus dans un rôle de fournisseurs de ressources. Tandis que les pays européens ont bénéficié de ces ressources pour alimenter leur propre croissance économique. De plus, les conditions d’exploitation ont parfois été préjudiciables aux populations et à l’environnement.

Les compagnies européennes ont souvent été critiquées pour leur manque de transparence, leurs pratiques commerciales injustes et leur négligence en matière de droits humains et environnementaux. Il est crucial de s’assurer que les pays africains bénéficient réellement des ressources présentes sur leur territoire. Cela peut être réalisé en promouvant des partenariats équilibrés, en renforçant la gouvernance et la transparence, et en encourageant la diversification économique.

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